vendredi 17 juillet 2015

Sept jours


Ce matin c'était l'effervescence dans le camp.
C'était l'heure des enfants.
Le moment où les enfants jouent avec les cadeaux des parents.


L'heure des reproductions.

Des conflits.


De l'intoxication.


Des émeutes.


De la transformation.


Une fois sorti du camp, je suis allé dans Bethléem. Vers la rue du marché très animé. J'espérais trouver encore du monde, d'autres enfants, peut-être différents. Peut-être avec des parents qui offrent de la peinture ou des jeux de société.


Du vide, j'ai trouvé des rues désertes. J'ai bien croisé quelques enfants armés de jouets. Un homme avec une carabine en plastique emballée.

Un enfant "armé" avec des baskets aux couleurs de la Palestine.



Une seule boutique ouverte, mais sans clients.

C'est la fête de la fin du ramadan. Les adultes font des prières, sûrement tournées vers la paix, vers une fin heureuse. Tout le monde se souhaite des choses positives. Les gens sont généreux, souriants. Ils aiment parler, découvrir l'autre. Ils s'offrent des cadeaux entre eux.

Mais merde, pourquoi ils offrent des armes à leurs enfants ?
Ce n'est plus une contradiction à ce stade là, c'est un double langage.


La journée se finit, le soleil se couche, c'est bientôt la fin de la fête.
Les derniers rayons de soleil sont pour les colons Israéliens, là sur la colline juste en face, sur une des nombreuses colonies qui poussent ici en Palestine.


Demain matin, le soleil viendra poser ses rayons en premier ici, en Palestine.

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